FAQ

Voici les réponses aux questions qui nous sont souvent posées lors de rencontres ou de contacts avec le public et les instances administratives.

1. A bord de quel(s) bateau(x) proposez-vous des navigations ?

Le cœur de nos activités est de faire connaître la navigation à la voile aviron. De fait nous proposons à nos membres et au public des navigations de loisirs et de découvertes dans le chenal, en eaux intérieures ou encore en mer à bord de bateaux qui sont :

Doris

6 rameurs, 1 barreur

Alwyn Kyrre

12 rameurs, 1 barreur, 2 aides

Min Plat-cul

2 rameurs, 1 barreur

Yoles de Ness (x2)

6 rameurs, 1 barreur

Yole de Bantry (x2)

10 rameurs, 1 barreur

Zeppelin

12 personne

Dans le cadre des manifestations festives que nous organisons, les navigations ont aussi lieux à bord des navires que nous affrétons ou qui appartiennent aux associations que nous sollicitons, comme le drakkar « Olav » qui appartient au clan viking du Vestfold de Laon, le Mil’Pat de l’AFDAM de Fécamp ou encore le Notre Dame des Flots construit à Grand-Fort-Philippe en 1946 et actuellement basé à La Rochelle par exemple.

Mil'Pat
Notre Dame des Flots
Olav Kyrre

Trouver plus d'explication sur nos bateaux ICI

2. Comment avez-vous financé la construction du drakkar ?

L’achat des matériaux (bois, visserie, colle, outillage spécifiques, etc.) est financé par des subventions accordées par des municipalités, des dons que nous font des associations, des entreprises et bien sûr des particuliers. 

Qui que vous soyez, vous pouvez devenir membre de HMFRA en cotisant, et/ou faire un don. Il vous suffit de flasher ce QR code. Vous accéderez à l’application HELLOASSO qui vous permettra de nous faire un don ou une inscription comme membre en ligne :

La MECS Paul Machy ALEFPA de Gravelines a mis gratuitement à notre disposition son atelier bois avec, en contrepartie, d’intégrer à la construction du bateau les jeunes pour découvrir ce que nous construisons (sorte de mission socio-éducative).

Toute la main d’œuvre est constituée de bénévoles.

Avant de nous lancer dans la conception et la construction du drakkar, nous avons d’abord construit une copie d’un petit bateau de 3,5 m de long. Il s’agit d’une barque à font plat (voir plus haut dans le document), une plate, utilisée à l’époque de la pêche comme annexe des bateaux. Les marins et la population les appelaient familièrement « plat-cul ». Nous avions choisi de construire ce type de bateau car aujourd’hui ils ont pratiquement disparus.

3. Où avez-vous acheté les plans de construction du drakkar ?

Nous n’avions pas de budget pour acheter des plans de construction (de l’ordre de 3.000 €) aussi avons-nous décidé de concevoir nous même un bateau d’inspiration viking.

Hors de question de réaliser une réplique historique de bateau viking, nous n’en avons pas les compétences. Nous avons donc définis nous mêmes les données de conception à partir de nos expériences de navigations, de la réglementation française et de formes évoquant un bateau viking. Ces données de conception se résument en ces quelques lignes à partir desquelles nous avons établi les plans :

A partir de ces données d’entrée de conception un de nos membres (ayant au temps de sa jeunesse appris la géométrie descriptive, le dessin industriel et assez à l’aise avec les textes réglementaires) s’est porté volontaire pour réaliser les plans, les procédures de contrôles et d’essais ainsi que le manuel du propriétaire requis par l’administration. Il restait quand même un problème de taille ; où construire le bateau ? C’est M. Raoul Defruit, adjoint au maire de Gravelines qui nous a mis en relation avec Mme Aurélie Harchy, directrice de la MECS Paul Machy, qui nous a mis à disposition l’atelier bois de l’ALEFPA.

Quelques réunions de validation ont eu lieux avec les charpentiers-marine de l’association partenaire « TOURVILLE » qui construit le bateau « Jean Bart ». Au bout de quelques semaines nous avions entre les mains les premiers plans d’ensemble et de détails.

Nous pouvions commencer la construction sous les conseils de Jean Pierre Wadoux, notre charpentier-marine retraité des chantiers de construction navale Delpierre de Grand Fort Philippe et l’aide et les conseils de Xavier, charpentier-marine la FRCPM.

Trouver plus d'explication sur la construction ICI

4. Des chantiers de construction ou d’entretien d’autres bateaux sont-ils réalisés ?

Nous ne sommes pas voués à construire une succession de bateaux. Alwyn Kyrre est actuellement opérationnel à la rame, il a été officiellement mis à l’eau en juillet 2022 lors d’une manifestation festive que nous avons organisée pour l’occasion. Il nous reste juste à le doter d’une voile (en 2023). En ce qui concerne les chantiers d’entretiens et de maintenances, c’est un peu le fond de nos activités de novembre à mars, lorsque les conditions météorologiques sont moins propices à la navigation de loisir.

Travaux d’entretien du doris Hippocampe.

Reproduction de pièces sur bois en vu de les débiter et les monter sur le bateau.

Restauration d’une prame lituanienne confiée à nous par la FRCPM.

5. En quoi un drakkar relève-t-il du patrimoine historique ou culturel de Gravelines ?

C’est une très ancienne et longue histoire qui a duré trois cents ans. Au VIe siècle, c’est la chute de l’empire romain. Les légions romaines regagnent Rome. Et à cette époque l’Aa n’est pas encore canalisée comme aujourd’hui. Elle se déverse en une multitude de petit cours d’eau sur une bonne partie de la plaine depuis Waterdam (en flamand : barrage d’eau) jusqu’à la côte, de Sangatte à Oudenbourg (Belgique). A marée haute la mer arrive jusqu’aux abords du mont Sithiu (aujourd’hui Saint-Omer).

Rien n’empêche plus les Normands (les vikings) venus du Danemark de pénétrer dans les embouchures de l’Escaut, de l’Aa et ainsi de suite jusqu’à la Seine pour explorer, commercer mais aussi et surtout dans la plaine flamande où ils ne viennent non pas pour s’installer mais pour piller, faire des raids et enlever des habitants pour en faire des esclaves.

La Flandre au IXe siècle – Position du hameau de Sancti Willibrordi , l’ancêtre de Gravelines

Avec leurs bateaux à faible tirant d’eau les vikings pénètrent sans problème à l’intérieur des terres et peuvent très rapidement reculer sans avoir besoin de faire demi-tour, les drakkars pouvant naviguer dans les deux sens. De fait ce sont des spécialistes de l’attaque éclair. Ils dévastent la Flandre depuis le littoral jusqu’à Saint-Omer.

Ils font régner la terreur en massacrant les populations de pécheurs et de cultivateurs répartis sur les polders en construction dont le fameux hameau de Sancti Willibrordi, ancêtre de la ville de Gravelines, le plus avancé en mer.

Les raids vikings retardent de trois cents ans, jusqu’au IXe siècle, les travaux de récupération de terre sur la mer (poldérisation) de la plaine maritime.

Au IXe siècle Baudouin, valeureux guerrier et noble franc, lutte efficacement contre les vikings en compagnie de son fils Baudouin dit le Chauve. Il s’allie avec le roi anglais Alfred le Grand pour défaire les vikings, ce qui a lieu au pied du Mont Sithiu (Saint Omer). Les vikings sont boutés de l’autre côté de l’Aa et sont contraints de partir à pied vers une terre qui un jour deviendra la Normandie.

Au XIIe siècle le comte Thierry d’Alsace (mort en 1168 à Gravelines) entreprend des travaux de canalisation de l’Aa. Son fils Philippe d’Alsace promeut à grande échelle la reprise des travaux de poldérisation et crée un nouveau port à l’embouchure de l’Aa.

Les activités maritimes de ce nouveau port, des cultivateurs et des pêcheurs transformeront le hameau de sancti Willibrordi en une ville que les habitants nommeront Gravelinga (se prononce gravelinn’g) qui, après bien des changements d’orthographe, deviendra, au XVIIe siècle, Gravelines.

De cette triste époque viking il en reste encore la mémoire à travers les histoires suivantes :

Alwyn le viking sous l’apparence de Reuze Papa et sa famille.

Le bateau de Sifrid le viking exposé à la tour de l’Horloge de Guînes.

La légende d’Alwyn, protecteur de Dunkerque, est racontée dans le premier tableau du son et lumière de Gravelines « la Flandre en fête et feux » produit par l’association « Les Troubadours de Gravelingues » dont nous sommes partenaire et où nous intervenons avec nos bateaux (costumés en drakkar) et figurants dans la scène viking (6 représentations dans la seconde quinzaine du mois d’août).

6. L’association organise-t-elle des manifestations ou des évènements autour des sorties en mer ou de(s) bateau(x) qu’elle entretient ?

Depuis 2016 nous organisons une manifestation festive annuelle, subventionnée par la CUD, sur un thème marin comme, par exemple :

7. Organisez-vous des sorties bateau à la demande ?

Oui. Et c’est une activité courante que d’organiser des sorties avec nos membres partenaires (single, famille, groupe) ou tout autre groupement ou association moyennant une adhésion.

Dans tous les cas lors des manifestations, nous initions systématiquement le public à la voile aviron en les invitant à bord lors de navigations découvertes ou des baptêmes.

Nous nous efforçons de garder le contact avec ce public en leur faisant parvenir nos bulletins d’information (courriels, pages FB, site web) et les calendriers des événements que nous organisons.

Evénement organisé pour la mise à l’eau du drakkar. 

Nous participons aussi à nombre de manifestations extérieures :

Nettoyage des douves de Gravelines en partenariat avec le Lion’s Club 

Participation à la fête des Islandais. 

Participation aux Médiévales de Dives sur Mer. 

8. Vous évoquez des sorties avec hébergement, de quoi il s’agit ?

L’Aaventure dure au plus 3 jours. Un hébergement est donc nécessaire pour les nuits, hébergement que nous obtenons auprès de municipalités (prêt de salle polyvalente) ou terrains de camping que nous sollicitons. C’est ce que nous appelons un accueil avec hébergement (repas préparés par nos soins).

Hébergement à Éperlecques, au terrain de camping du « Ranch’Car »

Salle polyvalente de Saint-Pierre-brouck mise à disposition.

9. Quelle est la nature des liens avec le navire Notre dame des Flots

Le NDDF est un ancien chalutier de pêche typique de notre littoral sorti en 1946 du chantier naval Delpierre de Grand Fort Philippe. En 1976, n’étant plus rentable, il est désarmé puis coulé au cimetière à bateau du port de Dunkerque. Renfloué puis restauré pendant 7 années conformément aux plans d’origine de 1910 par Jean-Pierre Deprès, sa compagne « Pitchoune » et deux amis Philippe Bret et Didier Vershaeve dans le bassin du commerce de Dunkerque.

Beaucoup se souviennent encore de ces années qu’ils ont passées à le restaurer en y consacrant, après leurs heures de travail, toutes leurs soirées, tous leurs week-ends et toutes leurs vacances pour en faire ce magnifique navire battant aujourd’hui pavillon de La Rochelle.

A l’époque de la pêche

Coulé au cimetière à bateau

Dans le chenal de l’Aa

Les liens avec son littoral d’origine sont très forts. D’anciens marins-pêcheurs aujourd’hui à la retraite ont servi sur ce bateau et l’action la plus importante qu’on puisse faire pour eux et sur laquelle le public nous attend, c’est d’affréter le Notre Dame des Flots pour permettre au public de le visiter et de sortir en mer à son bord (Nous avons le soutien financier de la CUD pour ce genre d’événement).

Il y a aussi de forts liens d’amitié entre les propriétaires du Notre Dame des Flots et des membres de l’association. Il n’est donc par rare qu’on fasse un don de cordage, pièces mécaniques, peinture etc.

Le Notre Dame des Flots quai Vauban à Gravelines en 2016